Les sorties de randonnée cet été avec les chiens m’ont fait prendre conscience de l’amplitude du bonheur que je vis avec les chiens tous les jours.

Quand j’étais enfant je rêvais de chiens avant même de savoir qu’est-ce que c'est, une vie avec des chiens. Tout ce que je connaissais étaient les livres sur le Grand Nord avec des chiens de traîneau, des chiens loup et des loups. Passionnée des loups depuis toujours j’admirais leur agilité, l’adaptabilité et leur sens de la famille. Petite fille je rêvais de courir moi-même avec des loups dans la forêt et de vivre une vie proche de la nature.

Puis on grandit, on réalise que ne rien ne vient tout seul. Que des loups sont des animaux sauvages et n'ont rien à faire avec nous. Qu'il n'y a pas de miracles et qu'il faut travailler pour progresser, pour avancer, pour être bien.

Mais sur ces randonnées avec les mamans et leurs petits je lève la tête du guidon et je réalise où j’en suis. Que je vis tous les jours avec les chiens les plus géniaux du monde! Très vifs, très intelligents, indépendants et pourtant tellement affectueux et attachés à nous. Souvent très speeds et pourtant en tout très calmes et posés. Super beaux et avec une envie comme moi d’avaler les kilomètres, de découvrir les forêts autour, de trouver le bonheur dans la quête, dans le déplacement.

Très chasseurs, avec un très grand rayon naturel et très peu de will to please naturel et pourtant... je me rends compte qu’à force de réviser je me retrouver à me balader dans la nature avec des huskies qui ne s’éloignent pas, qui reviennent quand je les appelle même s’ils ont envie de partir. Qui marchent au pied ou qui profitent de la balade en liberté. Sans laisse, avec laisse, tout est possible ! Ils s’arrêtent et m’attendent dès qu’ils avancent trop. Je vérifie la carte à un embranchement, ils m’attendent et dès que je leur dis si c’est à droite ou à gauche ils repartent. Pire encore : quand je ne suis pas sûre de la lecture de carte ils le sentent et n’y vont pas : ils n’ont pas envie de faire des aller-retours inutiles ! Il y a un lien entre nous qui dépasse de loin les mots. La communication se joue maintenant dans les gestes, les regards et même dans l'attitude. Ils sentent mon bonheur et veulent le partager. Ils sentent quand je suis déstabilisée, malheureuse et le sont aussi.

Et c’est comme ça que je me retrouve au final à vivre un peu mon rêve d’enfant. A tracer à travers la campagne et les forêts au cœur d’une meute de « loups ».

C’est presque irréel quand j’y pense. Mais c'est beau et ça me remplit de bonheur.

Le printemps est la période de reprise du sport pour le musher. Alex a repris le karaté et va aux entraînements tous les samedi matin dans un petit dojo 15km plus loin en direction lac du Paladru. Puis j'ai eu l'idée de partir en même temps que lui et le rejoindre à pied là-bas avant que l'entraînement se termine.

C'est clair que je ne pouvais pas y aller seul: c'est trop beau comme occasion de sortir un des bébés! J'ai donc fait le trajet en course à pied avec un des petits (qui ne sont plus petits du tout!!) en harnais.

La première fois c'était ou tour de Jemma, la deuxième fois j'ai pris Juli et embarqué aussi la caméra. Juli a été super, quand on court il tire bien et est toujours devant. Il est très à l'écoute et peut facilement être détaché dans les champs (Jemma doit rester à la laisse de 10m).

Après 3 semaines de pause forcé à cause de maladie je suis en train de reprendre doucement la course à pied et j'ai hâte d'y retourner!

Voici une petite randonnée que j'avais fait avec Ewok sous la Croix du Nivolet. On s'est fait surprendre par une échelle pratiquement verticale et aucun moyen pour Ewok de passer autour.

J'étais bien contente d'avoir appris à tous nos chiens de se faire porter par dessus l'épaule! Ça avait commencé par la rigolade à jouer le berger avec son mouton perdu lorsque les chiens ont été petits. Et au final ça sert quand-même bien!

Daika, 5 mois: on s'entraine à jouer "le berger et son mouton"

Et puis en randonnée avec Ewok on tombe sur un passage d'environ six mètres de haut avec quelques barres en acier comme seul appui pour y arriver. Ewok a paniqué et ne voulait plus même approcher le passage. Pas de problème!

 Une main sur la fesse du chien, l'autre sur l'échelle et c'est parti!

Notre randonnée de 5 jours dans le Valromey (01) en août 2013. On a démarré lundi à Culoz et on marché par le Grand Colombier jusqu'au Col de Richmond (10 heures de marche). Mardi en passant par Plan d'Hotonnes jusqu'à Brénod (6 heures). Mercredi sous pluie constante et en chaussures trempés jusqu'à Hauteville Lompnes (7 heures). Là-bas chez échoué chez des gens super sympas (merci Isabelle et Pascal!!) au sec, les chiens sous l'abri voiture et moi sur le canapé, le luxe quoi! Vu qu'il y avait toujours de la pluie annoncée pour jeudi j'ai décidé de faire une journée de pause. On s'est reposé à Hauteville avant de prendre le taxi jusqu'à la prochaine étape pour monter notre camp de nuit au camping de Champagne en Valromey. Vendredi la dernière étape avec le retour sur Culoz (5 heures).

C'était vraiment génial même si au final ça s'est avéré bien plus physique que j'ai pensé. Heureusement on était super bien équipé et il y avait des soins de pieds, pattes et massages pour tout le monde tous les soirs. Ewok a porté le matériel de cuisine (gamelles et campinggaz), la pharmacie et l'eau (6 - 8 kg selon eau), Ebi la tente et la bache (4.5kg) et Daika la bouffe (2 - 4 kg, ça diminuait tous les jours). Mon sac à dos pesait 5kg, genial!

Le Grand Colombier et Daika

Sommet du Grand Colombier (Ewok et Ebi)

Direction Plan d'Hotonnes

Très beau mais très chaud

Première Nuit

Direction Planvamel, un raccourci s'avère un peu galère

Les vaches sont obsédés par nous, les chiens se méfient et se reposent de l'autre coté de la route

Deuxième soirée. On est tous fatigués et pendant que je monte la tente et l'abri des chiens ils dorment déjà.

Pause café au troisième jour en espérant que la pluie se calme

Ebi et Ewok se font des bisous sous la pluie

Re-approvisionnement chez Carrefour. Les chiens m'attendent dehors.

Le Camping à Champagne en Valromey. On sympathise avec les voisins allemands et leur braque hongrois.

Après une journée de repos on est prêt à repartir pour la dernière étape!

Dernière journée, toujours aussi beau

Ewok et Daika

Ewok

Pause buvette

Petite sieste dans la forêt

Ebi apprécie la vue autant que moi

Une descente raide de chez raide

Il a fallu démonter les sac à dos des chiens, les jeter en bas (ça descendait 2m à la verticale) et puis descendre les chiens un par un en les aidant avec la poignée sur le dos de leur harnais. Aventure, aventure!

Ewok et Ebi en Chartreuse, Grand Som, randonnée de 9 heures

Ebi et Ewok au dessus du monastère des Pères Chartreux

Ebi regarde le Rhône à partir du Mont Tournier

Ebi sur une ballade dans les Terres Froides

Ebi dans les Terres Froides, une très belle journée!